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Par Parthenia le 21 Janvier 2019 à 00:11
Garance noyait son dépit dans le nectar. Depuis neuf jours, elle était au chômage et n'avait toujours pas digéré la trahison de son mentor. Tout ça à cause d'un fâcheux petit chant révolutionnaire qui avait eu le malheur de déplaire à Sa Seigneurie le vicomte de Neuville qui s'en était plaint auprès de Stéphan. Et pour ajouter à ses soucis, elle n'avait plus aucune nouvelle de son colocataire, le fameux Hamal San-Giacomo, photographe et grand reporter de guerre parti en mission dans un pays dévasté par la guerre civile. Au-delà de son inquiétude réelle pour Hamal, elle se sentait seule et abandonnée.
Par conséquent, elle se retrouvait en discothèque en pleine semaine à se trémousser sur la piste de danse comme une étudiante en goguette.
Elle avait cru que Stéphan reviendrait sur sa décision et qu'il ne l'avait virée que pour la faire céder, mais le temps avait passé sans qu'il ait cherché à reprendre contact avec elle. Elle aurait peut-être dû se douter dès son arrivée dans le local de campagne que les choses s'engageaient mal. Car, Corentin de Neuville, bien qu'il ait lui-même fixé l'heure de leur rendez-vous, avait eu l'indécence de se présenter en retard. Au moins une heure et demi !
L'irritation de Garance n'avait cessé de croître au rythme des minutes qui s'égrenaient. Elle regardait sa montre pour la centième fois au moins quand l'entrée d'un homme la fit se dresser tel un diable sorti de sa boîte, mais ça n'était pas Corentin de Neuville.
«Bonjour Sabrina ! S'exclama avec gaieté le nouvel arrivant. Qu'y-a-t-il sur l'agenda de Corentin aujourd'hui ?
— Cette jeune femme affirme avoir rendez-vous avec M. de Neuville, chuchota la secrétaire en pointant discrètement du menton une Garance renfrognée et rencognée dans son fauteuil, mais je ne vois pas son nom sur le planning.
— Ah ? Je m'en occupe...»Le jeune homme, qui ne devait pas avoir plus de trente ans, s'assit sans façon sur le deuxième fauteuil.
« Bonjour, madame, je m'appelle Didier Savalani, je suis le directeur de cabinet et attaché politique du candidat de Neuville. Puis-je vous être utile ?
— Mon nom est Garance Dunoyer et j'ai rendez-vous avec le candidat dans le but d'intégrer votre équipe...
— Attendez, attendez... vous venez bien de me dire que vous êtes Garance Dunoyer, c'est ça ? LA Garance Dunoyer ?
— Elle-même, confirma la jeune femme en pinçant les lèvres, légèrement agacée.
— Et Corentin veut vous engager dans notre équipe ? Vous ? Garance Dunoyer ? LA Garance Dunoyer ?
— Répétez mon nom autant de fois que vous le voudrez, cela ne changera rien au fait que votre candidat envisage de m'engager, moi, Garance Dunoyer, LA Garance Dunoyer, dans votre équipe !
— Je vous prie de m'excuser si mon insistance vous a blessée mais comprenez ma surprise ! Vous et Corentin n'êtes pas à proprement parlé du même bord politique, loin s'en faut...
— Justement, j'aurai un regard totalement critique. Peut-être M. de Neuville a-t-il décidé de cesser de se complaire dans les soutiens entendus et hypocrites de ses amis ou collègues qui ne le font apparemment guère avancer ?»
Didier Savalani manqua s'étouffer à ces paroles mâchées sans détour.«Eh bien, votre réputation de franchise n'est pas usurpée ! Je ne savais pas que mon patron avait des prédispositions masochistes, mais après tout, libre à lui ! J'aurais bien continué cette conversation passionnante avec vous mais j'ai des coups de fil urgent à passer ! Sabrina, se tourna-t-il ensuite vers la secrétaire, occupez-vous donc de madame Dunoyer, je vous prie !»
Pendant près de trois autres quarts d'heure, Garance demeura assise à lire les magazines en buvant du café. Ce qui n'aidait pas à apaiser sa colère grandissante. Elle avait eu tort de se laisser manipuler par Stéphan. En y songeant, personne ne pourrait lui reprocher d'avoir attendu une heure et demi puis d'être repartie sans avoir rencontré le retardataire. Corentin de Neuville venait de bêtement perdre l'avantage de sa manœuvre habile de la veille car Garance pouvait désormais se désister sans endosser la responsabilité de cet échec. Malheureusement, elle avait trop tardé à prendre cette décision, car, au moment où elle se levait pour s'en aller, la porte s'ouvrit, et cette fois, l'homme qui entrait était bien Neuville. Le politicien était toujours vêtu du smoking de la veille mais il avait perdu son nœud papillon en chemin. Apparemment, il avait passé la nuit en galante compagnie et ne s'était extrait des bras de sa maîtresse qu'avec la plus grande difficulté.
Aussitôt qu'il l'aperçut, Corentin se précipita vers elle avant de se confondre en plates excuses :
«Bonjour, Garance ! Je suis absolument navré de vous avoir fait attendre mais j'étais en réunion de dernière minute avec un homme d'affaires de ma ville natale et je ne pouvais me soustraire à cette obligation. En tout cas, vous avez l'air plus en forme que moi !»
«Un homme d'affaires ? Mais bien sûr, pensa Garance, plus énervée que jamais, plutôt une femme d'affaires, non ?»
«J'ai absolument besoin d'un café, puis-je vous en offrir un ?
— Surtout pas ! J'ai sûrement bu l'équivalent d'une cafetière en vous attendant et je ne voudrais pas être plus énervée que je ne le suis déjà !
— Sabrina, s'adressa-t-il à la femme de l'accueil en ignorant délibérément le sous-entendu de son invitée, seriez-vous la plus adorable des secrétaires en m'apportant une grande tasse de café dans mon bureau pendant que je m'entretiendrai avec madame Dunoyer? Surtout, bien serré le café...»Garance le suivit dans son antre où le politicien se laissa lourdement tomber dans un grand fauteuil en cuir qui crissa à son contact. La jeune femme s'assit en silence en face de lui, déterminée à ne pas lui faciliter les choses. L'aristocrate se mit à l'observer avec une certaine perplexité, le bout des doigts joints, de grands cernes ombrant son regard aigue-marine et rendant son expression presque vulnérable. Garance, de son côté, jetait de furtifs coups d’œil autour d'elle, curieuse de découvrir l'environnement où évoluait le vicomte de Neuville. Luxueux était le premier mot qui venait à l'esprit. Murs et sols étaient recouverts de matériaux nobles et fastueux, ainsi que de riches œuvres d'art. Garance ne se sentait guère à sa place dans cet endroit trop opulent.
«Vous me méprisez, n'est-ce pas ?» Demanda doucement Corentin qui s'était finalement décidé à briser le silence en se penchant en avant.
Garance sursauta.
«Pardon ?
— Vous êtes là à me dévisager de votre air si réprobateur... En outre, Stéphan m'a confié que la perspective de travailler pour moi vous rebutait franchement!»«Le traître !» fulmina Garance en pensée.
«Vous ne me ferez pas accroire que vous, de votre côté, rêvez de vous attacher mes services... Si ?»
Les yeux aigue-marine brillèrent d'une lueur goguenarde.
«Il paraît que vous opérez de véritables miracles ! Serait-ce avisé de la part d'un moribond de rejeter le dernier secours de la dernière chance ?
— Il y avait pourtant beaucoup de médecins et d'infirmières à votre chevet hier soir... et qui buvaient littéralement vos paroles, comme la plus douce des médicamentations...
— Ah oui, le discours... soupira Corentin, brutalement ramené aux choses qui fâchent. Peut-être souhaitez-vous que l'on crève l’abcès tout de suite, avant d'en venir aux modalités de votre embauche ?
— Je préférerais, oui. D'ailleurs, si j'en crois votre discours, la sauvegarde du pays viendrait du centre, attaqua-t-elle d'entrée de jeu. Vous voulez rassembler l'ensemble de nos concitoyens derrière vous, or, je n'ai entendu que des mesures pour des sympathisants de droite... Comment voulez-vous attirer les partisans de la gauche sans propositions de gauche ?»Corentin s'apprêtait à répondre quand la sonnerie de son téléphone le coupa dans son élan. Il décrocha, l'air contrarié, sans la quitter du regard, avant de se détendre d'un sourire en reconnaissant la voix.
« Oh, c'est toi, Sonia ! Je suis parti sans oser te réveiller », continua-t-il en tournant le dos à Garance et en s'éloignant un peu. Il baissa encore la voix.
« Tu étais tellement belle dans le sommeil !... Quoi ? Mon nœud papillon ?... »
Neuville toucha mécaniquement le col de sa chemise.
« Diantre, c'est ma foi vrai... fit-il en riant. Et tu l'as retrouvé autour de ton poignet ?... Oui, moi aussi, j'ai hâte de te retrouver. D'ailleurs, j'aurais un service à te demander. Je n'ai pas eu le temps de repasser chez moi pour me changer, est-ce que tu pourrais te rendre à mon appartement demander à ma gouvernante l'un de mes costumes et me le ramener à mon bureau ? Pour te récompenser, je t'inviterai dans le restaurant de ton choix... »
Cet échange irritait Garance qui se rendait compte que sa première impression à son sujet avait été la bonne : le candidat manquait cruellement de sérieux et il lui faudrait bien plus qu'un miracle pour remonter sa cote de popularité.
Enfin, après plusieurs minutes de babillage insipide, Corentin raccrocha, et, subitement redevenu grave, reprit leur conversation là où elle avait été interrompue.Garance aurait pourtant parié qu'il aurait cherché à se dérober à ses explications mais il aborda avec elle l'ensemble de son programme que la jeune femme prit un malin plaisir à détricoter point par point. Enfin, à un moment, excédé, Corentin ne put s'empêcher de s'exclamer :
« Mais enfin, vous voulez me gauchiser ou quoi ?
— Oh, tout de suite, le gros mot...
— Vous êtes impossible ! Vous me reprochez de camper sur mes positions mais vous-même n'acceptez aucun compromis.
— Il y a certaine concession qui serait trop douloureuse pour moi et totalement inenvisageable. Vous savez, aucune civilisation n'a duré quand elle acceptait la fracture sociale des exclus.
— Je ne peux vider mon programme de toute sa substance sans voir mes plus fidèles soutiens se détourner de moi... Ce ne sont pas les militants de gauche qui vont me faire gagner les élections, restons lucides !
— Eh bien, justement si, ce sont ces électeurs de gauche qui feront pencher la balance en votre faveur. Or, ces électeurs, il va falloir aller les chercher ! Avez-vous tellement besoin de flatter la frange plumbobienne de vos électeurs, qui constitue finalement une minorité ? Et une minorité empoisonnante, toujours réfractaire à tout progrès sociétal ? Franchement, comment peut-on encore croire de nos jours qu'un plumbob vert, qui change de couleur au gré de nos émotions, surplombe la tête de chaque sim et de chaque simette ? En-voyez-vous un au-dessus de la mienne, hum ?
— Oui, j'en vois un en ce moment même et il est rouge flamboyant... »Un silence s'installa. Corentin se leva pesamment de son fauteuil pour se diriger vers la fenêtre. Involontairement, elle le suivit des yeux, observa la ligne athlétique de ses épaules que la fatigue voûtait sans rien lui enlever de sa prestance. Quand il se retourna vers elle, Garance détourna vivement les yeux, comme prise en faute.
« Vous savez pourquoi vos amis politiques se sont détournés de vous ? Parce que vous êtes une idéaliste et une idéaliste jusqu'au-boutiste... Connaissez-vous la phrase de cet essayiste du XIXe siècle? « Celui qui n'est pas simmuniste à vingt ans n'a pas de cœur; celui qui l'est encore à quarante ans n'a pas de tête » ?
— Par chance, il me reste encore douze années avant de perdre toute ma tête. Mettons-les donc à profit !»Corentin de Neuville sourit avec une coupable indulgence à cette saillie. Puis il reprit son poste d'observation à la fenêtre, comme fasciné par le spectacle de la rue. Il faut dire que son local de campagne était situé dans le quartier des Epices, toujours très animé et fréquenté et qu'il offrait une vue imprenable sur les docks que le pont des Ramages reliait au quartier de la Mode.
« Cela va sûrement vous surprendre, Garance, reprit le jeune politicien sans quitter sa fenêtre, mais nous avons un point commun : nous avons tous les deux déçu les espérances que nos parents plaçaient en nous !
— Ah bon ? Vous avez cessé d'aller à la messe ? A moins que ça ne soit à confesse ?
— Seulement à confesse, répliqua Corentin en souriant. Mes parents sont des royalistes et n'ont jamais compris mon engagement dans des partis républicains traditionnels. Ma mère continue à espérer que la monarchie sera restaurée ! Finalement, à la réflexion, vous avez plus de points communs avec ma mère qu'avec moi. A part que vos avis divergent sur le régime à mettre en place : la royauté pour ma mère, la dictature du prolétariat pour vous !
— C'est à mon tour de vous surprendre mais je n'espère pas la dictature du prolétariat. Par contre, je serai toujours du côté du peuple, contre ses ennemis, quel que soit le visage qu'ils présentent. Et vous qu'espérez-vous ?
— Ce que j'espère ? Y-a-t-il seulement encore une once d'espoir dans ce monde corrompu ? Eh bien justement, je souhaiterais par-dessus tout être l'homme qui s'est attaqué à la moralisation de la politique et des finances... mais plus que tout, j'aimerais être celui qui a réussi ce vaste chantier ! »Garance ne s'attendait pas à cette réponse. A vrai dire, elle ne s'attendait à aucune en particulier mais celle-ci l'horripila plus qu'aucune autre car elle n'y croyait pas.
« Cela vous va bien de fustiger les scandales politico-financiers des autres partis mais expliquez-moi en quoi vos scandales de play-boy sont moins dommageables ?
— Peut-être parce qu'ils ne coûtent rien au peuple et ne remettent pas en question la sincérité de mon engagement ? Peut-être parce que cet aspect ne relève que de ma vie privée mais que je ne suis pas assez hypocrite pour offrir à mes électeurs la façade respectable du mariage tout en trompant ma femme ? Peut-être parce que je n'ai pas de leçon à recevoir d'une psychorigide mal fagotée telle que vous ?
— Moi, je suis mal fagotée ? Moi, je suis psychorigide ? » suffoqua presque Garance, surprise par cette attaque très basse dont elle ne l'aurait pas cru capable malgré la mauvaise opinion qu'elle avait de lui.Ce fut à partir de ce moment que leur entrevue dérapa méchamment. Jusqu'ici, ils avaient réussi à entourer leurs propos d'une apparence de civilité, malgré le fossé idéologique qui les séparait, mais le vernis craqua alors que le ton badin de leur discussion ne laissait présager une telle issue... Garance, que les mots de Neuville avait blessée plus profondément qu'elle ne s'y attendait, oublia sa stratégie de prudence, perdit son sang-froid. A vrai dire, Corentin n'avait pas voulu se montrer aussi discourtois et désagréable envers la jeune femme dont il commençait à apprécier l'esprit vif et incisif, mais son attaque sur sa vie privée l'avait déçu au-delà des mots. Il n'avait pu supporter qu'elle le renvoie à son apparence et à son mode de vie débridé, comme s'il ne se résumait qu'à ça, comme s'il n'avait que son physique avantageux pour lui, comme si elle le croyait tout à fait incapable de constance et de sérieux dans son travail, comme si elle lui déniait toute profondeur dans sa réflexion politique... Alors, il avait stupidement voulu la faire sentir aussi minable que l'image qu'elle venait de lui renvoyer de lui-même. Mais ce faisant , il avait comme qui dirait déchaîné les enfers ! Car Garance lâchait maintenant tout ce qu'elle avait sur le cœur et le jeune politicien se sentait impuissant à museler ce déversement de hargne. Il finit par se dire que le comportement de la jeune femme le confortait dans les pires craintes qu'il avait eues à son sujet : Garance était bien l'arrogante petite fonctionnaire sectaire et nihiliste qu'il avait soupçonnée. Sa mère, la vicomtesse douairière, l'aurait même qualifiée d' « infâme adoratrice de Robespierre » ! Ce qu'il eut le malheur de lui dire. Enfin, à un nouveau dérapage de Garance, Corentin explosa, le doigt pointé vers la porte :
« Sortez immédiatement de mon bureau madame la... madame la sans-culotte* ! Et ne revenez que lorsque vous serez prête à me présenter vos excuses ! »
Garance recula vers la porte ainsi désignée, tout en chantonnant de plus en plus fort dans un dernier geste de défi :
« Ah ça ira ça ira ça ira ! Les aristocrates à la lanterne... Ah ça ira ça ira ça ira ! Les aristocrates, on les pendra !
— DEHORS ! »Voici donc pourquoi Garance se retrouvait en pleine semaine en boîte de nuit à noyer son chagrin dans le nectar. Alors qu'elle commandait un énième Avornalino Douce Ombre, un jeune homme s'assit à côté d'elle et lui parla :
« Puis-je vous offrir ce verre, mademoiselle ? »
Garance fixa sur l'inconnu un regard dubitatif. L'homme était plutôt pas mal de sa personne, malgré cet insupportable air de conquérant à qui rien ne résiste, mais ses yeux couleur menthe à l'eau vous perçaient jusqu'à l'âme, et Garance avait assez envie de jouer avec un homme, ce soir.
« D'ordinaire, je n'accepte pas de verre venant d'inconnu...
— Eh bien, je m'appelle Fabio, comme cela je ne suis plus tout fait un inconnu !
— Et moi on m'appelle Garance. Vous savez, c'est le nom d'une fleur...
— Et c'est également le nom de l'inoubliable personnage des Enfants du paradis...
— Tiens donc, vous savez cela ? Je suis impressionnée ! Vraiment.
— Mais j'espère vous impressionner davantage encore !
— Comment comptez-vous vous y prendre ? Un conseil : oubliez le baratin !
— C'est bien dommage, car c'est d'ordinaire ma meilleure arme pour séduire les demoiselles ! Bon, alors, puis-je me montrer franc, quitte à compromettre toutes mes chances ?
— Là, vous m'inquiétez ! »Il se pencha vers elle pour lui murmurer dans le creux de l'oreille :
« En vérité, je vous ai vu danser sur la piste...
— Et ?
— Et vous sembliez tellement habitée par la musique, tellement en osmose avec elle, que vos mouvements en devenaient fascinants... Comme la promesse d'une belle nuit d'amour...
— Que voulez-vous ? Mon corps n'est qu'un immense orgasme musical », lui répondit Garance du tac-au-tac.L'inconnu, qui ne l'était plus tout à fait maintenant, avala de travers, complètement déstabilisé par la réponse de la jeune femme. Celle-ci le regardait, un sourire moqueur aux lèvres. Il ne savait comment interpréter sa réponse. Etait-ce une invitation à aller plus loin ? Ou au contraire une manière un peu spéciale de le remettre à sa place ? Il préféra opter pour la première solution et tenta grossièrement sa chance :
« Chez toi ou chez moi ?
— Chez toi... »_______________________________________________
* sans-culotte : Nom que se donnaient les républicains les plus ardents, sous la Révolution française._______________________________________________
PS : merci à @lalia181211 d'avoir partagé dans la Galerie son beau Fabio Plènozas-Fyres !...
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