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Lélio et le mystère de la femme brune [Partie-I]
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Par Parthenia le 5 Octobre 2009 à 00:11
Perdu dans l'azur, un rapace planait, immobile, son œil perçant attiré par la tache claire qui se confondait presque avec le sable.
Une frêle silhouette, à moitié dévêtue, marchait droit devant elle, insensible à la chaleur et aux pierres qui blessaient ses pieds et tentait de s'orienter grâce à la position du soleil : rien ne ressemblait tant à une dune qu'une autre dune de sable.
Les rayons du soleil brûlaient son cou, ses jambes devenaient de plus en plus lourdes, mais un instinct plus puissant que la raison la poussait vers la ligne de l'horizon, toujours plus loin de l'endroit qu'elle fuyait.
Longtemps, le rapace resta suspendu dans les airs. Puis, d'un léger coup d'aile, il vira et s'élança vers l'ouest, à la recherche d'une proie plus à sa portée...
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Par Parthenia le 5 Octobre 2009 à 18:19
Comme à l'accoutumée, une petite cour s'était formée autour de Lélio dès son apparition dans la boîte de nuit la plus fréquentée de Zarbville.
Il faut dire que le jeune homme était doté d'un certain charisme: brun ténébreux à la longue chevelure lustrée, plutôt bien fait de sa personne, drôle, cultivé, charmeur et hâbleur, il ne laissait personne indifférent.
Son côté bohême et anticonformiste fascinait la plupart du temps. Et quand son mode de vie provoquait des réactions agressives, il avait tôt fait de mettre les rieurs de son côté par quelques mots
d'esprit moqueurs...
Pour l'heure, il venait de raccompagner sa cavalière à sa place. Alors qu'Erika s'enthousiasmait pour la dernière exposition de peinture, Lélio perdit un peu le fil de la conversation, repensant non sans une certaine amertume à son arrivée à Zarbville.
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Par Parthenia le 5 Octobre 2009 à 19:51
Il était alors en tournée avec le groupe rock qu'il avait formé cinq ans auparavant avec Steeve le batteur, alors son meilleur ami.
On était à la fin de l'été : Zarbville accueillait leur dernier concert de la saison. Deux mois de représentations à travers le pays quasi triomphales qui éloignaient leurs cinq années de vaches maigres et les avaient fait repérer par une maison de disque. Hélas, le manager envoyé sur place pour leur faire signer leur premier enregistrement était une femme fort peu scrupuleuse : vexée d'avoir été repoussée par Lélio, elle avait jeté son dévolu sur Steeve et avait réussi à discréditer Lélio auprès du reste du groupe...
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Par Parthenia le 5 Octobre 2009 à 20:04
Avant qu'il ait pu comprendre les manigances de leur manager, Lélio avait été viré du groupe qui avait pris le chemin des studios situés dans la capitale, à plusieurs centaines de kilomètres de là .
Encore sous le choc de la trahison, Lélio avait dû se résoudre à jouer dans la rue pour pouvoir payer chaque soir une chambre minuscule dans un hôtel miteux. Jamais il n'aurait cru retomber dans une situation aussi précaire.
Envolés ses beaux rêves de gloire et ses chansons à succès !
Un autre homme que lui aurait pu se décourager, voire sombrer dans la déprime, mais Lélio était un incorrigible optimiste doublé d'un battant.Et un jour, enfin, la chance lui sourit, sous les traits de Texas Kilton, une fille à papa richissime. Il jouait quelques morceaux de blues, quand Texas s'arrêta pour l'écouter un long moment, subjuguée par la dextérité du jeune homme. Après s'être délestée de quelques piécettes, elle l'invita, lui et sa guitare, pour animer la fête qu'elle donnait le soir même...
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Par Parthenia le 5 Octobre 2009 à 23:40
Il était arrivé devant la villa de la jeune femme : d'une taille aussi imposante qu'il se l'était imaginé et infiniment luxueuse...
Texas Kilton l'accueillit dans un superbe fourreau rose qui mettait son corps svelte et son teint brun en valeur.
"Pourvu que ma prestation lui plaise et qu'elle me recommande auprès de ses amis" pria Lélio, qui en avait assez de se nourrir de sandwiches...La fête battait son plein mais Lélio n'eut jamais à faire montre de son talent musical ce soir-là, ni cette nuit, ni les suivantes...
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Par Parthenia le 6 Octobre 2009 à 15:47
Texas Kilton était en fait intéressée par un tout autre talent... Une fois les invités partis, elle entraîna Lélio dans sa chambre comme si la chose allait de soi et fit comprendre à ce dernier ce qu'elle attendait de lui : qu'il lui montre s'il savait s'inspirer d'un autre instrument que sa guitare.
Apparemment, la partition que lui joua Lélio fut à son goût et Texas Kilton garda son musicien auprès d'elle.
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Par Parthenia le 6 Octobre 2009 à 17:18
Ce fut une succession incessante de fêtes et de sorties.
Lélio s'étourdissait dans ce monde de la jet set, nouveau pour lui, fait de paillettes et de superficialité...
Texas Kilton n'était pas exclusive en amour et le laissait aussi libre de ses mouvements qu'elle se permettait elle-même quelques écarts.
Lélio, assez cyniquement, s'en accommodait et profitait de la liberté qu'elle lui laissait, n'oubliant pas son seul et unique objectif : percer dans le milieu de la musique et vivre de son talent. Or, Texas était en mesure de lui offrir cette opportunité grâce à ses nombreuses relations.
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Par Parthenia le 6 Octobre 2009 à 17:56
Suzie, Marie-Ange, Noémie, Cathy, Muriel, Ophélie... Lélio n'avait pas eu à déployer toute sa palette de séducteur pour faire succomber ces jeunes femmes... L'attention de Lélio, pourtant bien dissipée par ces douces évocations, fut à nouveau attirée quand Lou évoqua l'émission musicale "Tralalère". Elle expliquait avec beaucoup d'enthousiasme que la fin de l'émission, consacrée à l'invitation d'un jeune groupe prometteur, avait été marquée la nuit dernière par la prestation du groupe "T'sais koi?" dont on commençait à parler dans la presse spécialisée...
Lélio mitrailla Lou de questions : quels étaient les musiciens ? les morceaux joués ?
A la lumière des réponses apportées par Lou, le doute n'était plus permis : il s'agissait des membres de SON ancien groupe et des chansons qu'IL avait composées...
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Par Parthenia le 6 Octobre 2009 à 18:35
Dégoûté par l'ironie de cette situation, il quitta brusquement ses amis et se mit à déambuler au hasard des rues... s'éloignant sans s'en rendre compte de la place où était stationnée sa voiture...
Les mains dans les poches, il pestait contre son manque de chance et la trahison de son meilleur ami, qui, non content de l'avoir mis sur la touche, s'était approprié ses compositions...
Et Texas qui était partie à l'étranger pour promouvoir le lancement de son parfum "Envoûtement"... Qui pourrait le consoler de ce nouveau coup du sort ?
Suzie? Marie-Ange ? Noémie ? Cathy ? Muriel ? Ophélie ?
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Par Parthenia le 6 Octobre 2009 à 18:38
Perdu dans ses sombres pensées, il ne remarqua le corps inanimé par terre que lorsqu'il buta contre celui-ci.
C'était une jeune femme brune vêtue de sa seule lingerie...
Affolé, il leva un bras pour appeler à l'aide mais le conducteur qu'il avait hélé continua son chemin.
Un gémissement le précipita auprès de la victime qui à son grand soulagement reprenait conscience...
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Par Parthenia le 6 Octobre 2009 à 19:24
- Mademoiselle, mademoiselle... M'entendez-vous ? s'enquit-il avec inquiétude.
- Où... où suis-je ? balbutia la jeune femme d'une voix éraillée.
- Ne vous inquiétez pas, mademoiselle, je vais appeler la police et les secours. Vous ne craignez plus rien...
- NON !!!!!!!! s'affola l'inconnue. Attendez un moment... Par pitié... ils... ils sont partout...
Lélio posa la main sur l'avant-bras de la jeune femme dans un geste d'apaisement : sa peau était aussi chaude qu'un chaudron en cuivre en fusion. Elle avait dû passer des heures au soleil. Son regard s'abaissa sur ses pieds : ils étaient en piteux état, salement écorchés, comme si elle avait marché pendant des heures et des heures sans chaussures.
L'inconnue sentit l'hésitation du jeune homme et tenta d'en profiter.
- Je vous en supplie... c'était horrible... ils... ils ne doivent pas me retrouver... par pitié, aidez-moi... juste... juste pour cette nuit...
Lélio n'eut pas le temps de répondre, qu'elle avait à nouveau perdu connaissance, épuisée par l'effort qu'elle venait de fournir...Le jeune homme, obéissant à une impulsion, souleva le corps léger dans ses bras et reprit le chemin en sens inverse, priant pour ne croiser personne sur les quelques cents mètres qu'il avait àparcourir jusqu'à sa voiture...
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Par Parthenia le 6 Octobre 2009 à 19:38
Il déposa délicatement la jeune femme à l'arrière de son pick-up, la recouvrit entièrement d'une couverture pour la cacher aux regards et s'assit au volant.
Machinalement, il mit le contact, passa la première vitesse et sortit du parking tandis que mille questions assaillaient son esprit.
Qui était-elle ? Qui fuyait-elle ? Et surtout, quel danger représentait-elle ?
Lélio se prit à espérer n'avoir pas agi inconsidérément en lui portant secours sans rien savoir d'elle mais il était maintenant un peu tard pour s'en inquiéter...
Arrivé à la villa de Texas, il resta un long moment les mains appuyées sur le volant, puis il prit une profonde inspiration et sortit de la voiture.________________________________________________________
Sucréomiel : merci beaucoup pour tes compliments et ta
franchise... Finalement, j'ai bien fait de décider de refaire
toutes mes photos (quand j'y repense, c'est vrai qu'elles étaient
laides à faire peur !!! )Zugy : c'est très gentil à toi d'avoir laissé une trace
de ton passage sur mon blog !! ça me fait très plaisir, merci !!
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Par Parthenia le 14 Octobre 2009 à 19:47
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Par Parthenia le 14 Octobre 2009 à 19:52
Une main se glissa sous sa nuque et approcha une coupelle remplie d'eau fraîche de ses lèvres. La jeune femme but avidement et à longs traits, oubliant même de reprendre sa respiration.
- Doucement, doucement ! Vous allez être malade si vous buvez trop ! Votre peau est brûlée et elle doit être soignée, continua-t-il doucement.
Lélio disparut dans la salle de bains et revint presque aussitôt avec une éponge mouillée, une serviette et un tube de biafine.
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Par Parthenia le 14 Octobre 2009 à 20:12
- Avant de soigner vos brûlures, je dois nettoyer votre peau, expliqua-t-il.
- Je vais le faire moi-même, s'empressa-t-elle de le couper, gênée de permettre à un inconnu un contact aussi intime.
Mais Lélio passa outre ses protestations et se mit à l'œuvre avec une dextérité et un détachement presque médical.
La peau cloquée buvait l'eau imprégnant l'éponge et revivait sous sa fraîcheur bienfaisante. La jeune femme se détendit davantage quand son sauveur appliqua sur ses brûlures la crème apaisante.
Sans s'en rendre compte, elle s'endormit peu à peu sous l'effet bénéfique de ces soins !
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Par Parthenia le 14 Octobre 2009 à 20:15
Lélio, de son côté, eut bien du mal à s'endormir ! Tout d'abord, il chercha longtemps une position propice à l'assoupissement dans l'inconfortable fauteuil qu'il avait rapproché du lit. Ensuite, le sommeil agité de l'inconnue le tirait par intermittence de sa torpeur. La jeune femme semblait la proie de violents cauchemars et murmurait des paroles sans suite, mais tellement incompréhensibles qu'ils ne permettaient pas d'appréhender le mystère de cette femme.
Enfin, au chant du coq, Lélio s'endormit profondément !
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Par Parthenia le 14 Octobre 2009 à 20:54
Alors que la matinée était déjà bien avancée, l'inconnue ouvrit les yeux et découvrit les murs roses de la veille.
Ainsi, elle n'avait pas rêvé.
Le fauteuil près du lit était vide mais elle entendit au loin un homme chantonner. La réalité de sa situation la rappela douloureusement à l'ordre : ses blessures se ravivaient, lui arrachant un sanglot. Son visage lui paraissait être une immense plaie craquelée et chaque respiration attisait la brûlure de sa gorge gercée.
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Par Parthenia le 14 Octobre 2009 à 21:46
Elle avait l'impression que son corps n'était plus qu'une immense courbature comme si on l'avait roué de coups ou comme si elle avait dû fournir des efforts physiques dont elle n'avait pas l'habitude. Elle tenta de réunir assez d'énergie pour se lever et marcher jusqu'à la coiffeuse. Enfin, après de longues minutes, elle se glissa hors du lit et fit quelques pas chancelants.
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Par Parthenia le 14 Octobre 2009 à 22:14
Le reflet qu'elle découvrit dans le miroir assombrit son humeur, déjà maussade. Ses cheveux pendaient en mèches lourdes et poisseuses et il lui semblait être couverte de sable. Elle s'apprêtait à saisir la brosse posée sur la coiffeuse quand elle suspendit brusquement son geste : elle avait avancé la main gauche mais ne savait plus si c'était sa main usuelle.
Etait-elle droitière ou gauchère ? Comment pouvait-elle venir à douter d'un geste si naturel et spontané ? Choisissant finalement la main droite, elle commença à démêler ses cheveux gluants avec des gestes lents et maladroits.
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Par Parthenia le 14 Octobre 2009 à 23:14
Lélio passa la tête à travers l'arche.
- Bonjour, mademoiselle, êtes-vous visible ?
- NON !!! cria la jeune femme en essayant de cacher dans un geste dérisoire sa nudité.
Lélio tourna courtoisement le dos pour ménager sa pudeur.
- J'ai pensé que vous aimeriez prendre un bon bain moussant avant de déjeuner. J'ai laissé des serviettes et des sels de bain sur le rebord de la baignoire. Et... euh... vous pourrez farfouiller dans l'armoire de mon amie pour vous choisir une tenue...euh.. un peu plus décente !
- C'est très aimable à vous ! Mais vous êtes sûr que votre amie ne verra aucun inconvénient à ce que je lui emprunte des vêtements ?
- N'ayez aucune crainte à ce sujet : Texas a pour principe inébranlable de ne porter ses habits qu'une seule et unique fois. Ensuite, elle en fait don à des associations caritatives ! Au contraire, vous lui rendrez service en la débarrassant de ses « vieilles » guenilles !
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Par Parthenia le 15 Octobre 2009 à 17:13
Après avoir répandu dans l'eau chaude de l'essence de jasmin, la jeune femme s'y glissa avec volupté, savourant la caresse de la mousse contre sa peau irritée. Elle se savonna doucement, chassa minutieusement jusqu'au plus minuscule grain de sable puis s'accorda quelques minutes de parfait bien-être, immobile, les yeux clos.
Un air de musique enjouée lui parvint... Funky à souhait... Mais il lui était complètement inconnu !
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Par Parthenia le 15 Octobre 2009 à 17:30
Elle sortit revigorée de son bain et de bien meilleure humeur. Elle se dirigea vers l'armoire, une serviette de bain ceignant sa poitrine et tomba en admiration devant la garde-robe de Texas : ce n'était que vêtements de marque aux tissus somptueux. Elle palpait doucement les matières luxueuses quand sa main s'arrêta instinctivement sur un fourreau de satin rouge, le caressa presque rêveusement. Cette robe lui évoquait quelque chose de lointain ! mais quoi ? Son choix en tout cas était fait.
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Par Parthenia le 15 Octobre 2009 à 19:59
Quand elle sortit de la chambre, elle partit à la recherche de Lélio qu'elle trouva assis sur un canapé du salon de jardin, un livre entre les mains. En l'entendant arriver, il referma le livre d'un geste sec et l'invita à le rejoindre. La jeune femme sentit le long regard appréciateur qu'il posa sur sa silhouette et ce regard la troubla. Cela faisait longtemps qu'un homme ne l'avait détaillée de
la sorte. Tiens, oui ? Depuis quand n'avait-elle pas été caressée par un regard masculin aussi flatteur ?
Elle ne se souvenait pas.
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Par Parthenia le 15 Octobre 2009 à 20:41
Sans comprendre pourquoi, elle se sentait gauche et mal à l'aise. Cette sensation désagréable, de ne plus maîtriser son destin et de se sentir vulnérable, perdurait depuis son réveil.
Lélio perçut le malaise de la jeune femme et tenta de l'apaiser.
- Y a-t-il quelqu'un que vous ayez envie de joindre pour le rassurer sur votre état et l'nformer du lieu où vous vous trouvez ?
L'inconnue secoua seulement la tête en signe de dénégation, les sourcils froncés et la mine anxieuse, comme si elle essayait de se remémorer un détail d'une extrême importance.
- Pardonnez-moi, je manque à tous mes devoirs, je ne me suis pas présenté : je m'appelle Lélio Lestoile, et vous ?
L'expression de panique s'accentua davantage !
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Par Parthenia le 15 Octobre 2009 à 20:55
La jeune femme le regardait maintenant sans chercher à dissimuler son angoisse croissante.
- Oh non, cria-t-elle avec désespoir. J'ai... j'ai... j'ai tout oublié de moi !!!!!!!!!!!!!!!!
________________________________________________________Fannykaya : ça me fait plaisir que tu trouves du charme à Lélio... ;) et merci
infiniment pour tes compliments... ça me touche beaucoup !!Silfy : des photos sur l'ancien site ? quelles photos ? lol... merci d'être
toujours fidèle à mon histoire... malgré l'attente entre les
MAJS !!!Try-to-Remember :
eh bien, on peut dire que tu n'es pas avare en coms !!! ... en tout cas, merci !!! oui, je suis
assez minimaliste en terme de téléchargements... mais j'essaierai
de m'améliorer par la suite !!! ce qui est sûr, c'est que tu
pourras effectivement me compter parmi tes lecteurs : comme je te
l'ai dit sur ton blog, j'ai trouvé ton premier article très
accrocheur et dès que j'ai un peu plus de temps, je me ferai un
plaisir de lire la suite !!!Labuse : merci beaucoup d'avoir pris le temps de laisser un si gentil commentaire
!! et à bientôt peut-être...Sucréomiel : waouh !!! ça me fait chaud au coeur de constater que je m'améliore au
niveau des photos ! Merci pour tes encouragements !!
Concernant la villa, c'est une maison
téléchargée mais j'ai refait la décoration intérieure et celle du
jardin et de la piscine !!! ;)
________________________________________________________Je profite de ma réponse aux commentaires pour vous avertir
qu'il n'y aura pas de maj dans l'immédiat... ... *pas taper, Silfy, pas taper... *mais en ce moment je travaille sur un projet collectif
qui... euh... a pris du retard à cause de moi...
*c'est horrible, je suis un véritable boulet !!!*Par contre, la bonne nouvelle, c'est que je devrais bientôt
avoir terminé ma participation à ce projet... et donc, dans la
foulée (ou la quasi foulée) je pourrais me consacrer davantage à
Lélio !!!Voilà ... merci pour votre infinie patience et bonnes
vacances à celles qui les ont !!!
9 commentaires -
Par Parthenia le 2 Octobre 2010 à 12:19
Quelques secondes passèrent, durant lesquelles Lélio dévisagea la jeune femme d'un air perplexe. Enfin, il se décida à parler :
- Voyons, mademoiselle, on ne peut pas tout oublier de soi. Votre nom par exemple ?
- Ou...oublié...
- Votre âge alors ?
- Oublié, vous-dis-je ! Tout... Tout...L'inconnue cacha son visage entre ses mains, désespérée.
- Essayez de garder votre calme, mademoiselle et étudions la situation : de quoi vous souvenez-vous exactement ?
La jeune femme renifla ses larmes, ferma les yeux et se concentra sur les images qui surnageaient à fleur de mémoire :
- Je me souviens... d'un soleil... aveuglant... le désert... la chaleur presque insoutenable... un rapace dans le ciel... et vous... vous penchant au-dessus de moi et m'emmenant jusqu'ici... Mais auparavant... rien... plus rien...
Elle se tut, submergée par l'émotion et la peur.
1 commentaire -
Par Parthenia le 2 Octobre 2010 à 12:20
Instinctivement, Lélio la prit doucement dans ses bras, comme on prendrait un enfant malheureux pour le consoler d'un gros chagrin et la berça un moment. - Là ... là ... Vous ne devez pas vous inquiéter. Je suis sûr que la mémoire vous reviendra en temps voulu. De toutes façons, on ne disparaît pas ainsi dans la nature sans que les gens qui nous aiment ne s'inquiètent de notre sort... Il y a sûrement quelqu'un, quelque part, qui a entrepris des démarches pour vous retrouver...
La jeune femme se dégagea brusquement de ses bras, l'air inquiet soudain :
- Oui... mais comment saurais-je si cette personne n'est pas celle qui cherche à me nuire ?
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Par Parthenia le 2 Octobre 2010 à 12:21
A cette remarque pleine de bon sens, Lélio se sentit complètement dépassé par les événements. Il poussa un profond soupir.
- Vous ne voulez vraiment pas qu'on appelle la police ?
- Non... je vous en prie... Evidemment, je ne souhaite pas vous voir mêlé à une vilaine affaire... vous, qui avez déjà tant fait pour moi... aussi, je vais partir dès aujourd'hui... Merci pour tout...Lélio la retint par le bras, navré de s'être mal exprimé :
- Ce n'était pas le sens de mes propos, croyez-moi... et vous pouvez rester ici tout le temps nécessaire... C'est juste que cette histoire me semble un tel imbroglio... et que vous êtes tellement désemparée... Je voudrais tant vous aider... Accepteriez-vous au moins que j'appelle une amie étudiante en dernière année de médecine et en qui j'ai une entière confiance ?
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Par Parthenia le 2 Octobre 2010 à 12:22
Après quelques secondes de silence, la jeune femme finit par accepter.
Lélio s'empressa alors de composer le numéro de son amie avant que l'inconnue ne change d'avis. Par chance, celle-ci décrocha son téléphone presque aussitôt. Elle revenait justement d'une intervention dans le coin et promit de s'arrêter à la villa.Quelques minutes plus tard, une ambulance se gara devant la propriété et la jeune interne en descendit.
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Par Parthenia le 2 Octobre 2010 à 12:23
Lélio l'accueillit en bas du perron et la mit rapidement au fait des récents événements. La jeune fille lui pinça tendrement la joue et se moqua gentiment :
- Décidément, tu as le chic pour te mettre dans des situations pas possibles... Et comme par hasard, je suis sûre que la demoiselle en détresse est une jeune beauté émouvante qui t'a ému autant que ses malheurs !
Lélio ne trouva rien à répondre bien qu'il trouvât ces propos injustes.Voulant faire diversion, il hâta les présentations :
- Inna, je te présente une amie de passage... Et... Euh... Bella, voici le docteur Moramento...
Tandis qu'Inna serrait chaleureusement la main de l'inconnue, Lélio haussa les épaules derrière son dos tout en adressant un sourire contrit à «Bella» ! Il avait étépris de cours et avait lancé le premier prénom qui lui était venu à l'esprit.
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