• Alors que la matinée était déjà  bien avancée, l'inconnue ouvrit les yeux et découvrit les murs roses de la veille.

    Ainsi, elle n'avait pas rêvé.

    Le fauteuil près du lit était vide mais elle entendit au loin un homme chantonner. La réalité de sa situation la rappela douloureusement à  l'ordre : ses blessures se ravivaient, lui arrachant un sanglot. Son visage lui paraissait être une immense plaie craquelée et chaque respiration attisait la brûlure de sa gorge gercée.


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  • Lélio, de son côté, eut bien du mal à  s'endormir ! Tout d'abord, il chercha longtemps une position propice à l'assoupissement dans l'inconfortable fauteuil qu'il avait rapproché du lit. Ensuite, le sommeil agité de l'inconnue le tirait par intermittence de sa torpeur. La jeune femme semblait la proie de violents cauchemars et murmurait des paroles sans suite, mais tellement incompréhensibles qu'ils ne permettaient pas d'appréhender le mystère de cette femme.

    Enfin, au chant du coq, Lélio s'endormit profondément !

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  • - Avant de soigner vos brûlures, je dois nettoyer votre peau, expliqua-t-il.

    - Je vais le faire moi-même, s'empressa-t-elle de le couper, gênée de permettre à  un inconnu un contact aussi intime.

    Mais Lélio passa outre ses protestations et se mit à l'œuvre avec une dextérité et un détachement presque médical.

    La peau cloquée buvait l'eau imprégnant l'éponge et revivait sous sa fraîcheur bienfaisante. La jeune femme se détendit davantage quand son sauveur appliqua sur ses brûlures la crème apaisante.

    Sans s'en rendre compte, elle s'endormit peu à peu sous l'effet bénéfique de ces soins !

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  • Une main se glissa sous sa nuque et approcha une coupelle remplie d'eau fraîche de ses lèvres. La jeune femme but avidement et à  longs traits, oubliant même de reprendre sa respiration.

    - Doucement, doucement ! Vous allez être malade si vous buvez trop ! Votre peau est brûlée et elle doit être soignée, continua-t-il doucement.

    Lélio disparut dans la salle de bains et revint presque aussitôt avec une éponge mouillée, une serviette et un tube de biafine.

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  •  L'inconnue sentit le balancement d'un corps contre le sien puis un matelas de lit ploya légèrement sous son poids. Elle n'avait donc pas rêvé le beau jeune homme penché sur elle avec inquiétude, elle était sauvée ! Brisée par l'émotion, elle se mit à  trembler incontrôlablement. Les souvenirs refusaient pourtant d'affluer : elle avait fui quelque chose ou quelqu'un mais elle ne savait plus exactement pour quelle raison. De désespoir, un gémissement lui échappa.

    - Détendez-vous, mademoiselle, vous êtes en sécurité maintenant, la réconforta l'inconnu de sa voix mélodieuse.

    Elle reconnut le visage bienveillant penché au-dessus d'elle. Elle soupira de bien-être et enfonça instinctivement sa tête dans le creux de l'oreiller, les yeux clos.

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